Qui sommes-nous ?

Pratico Plastique est une coopérative qui s’engage dans la lutte aux changements climatiques en proposant des manières innovantes de réduire l’impact de déchets plastiques, notamment par le biais du recyclage du plastique et par la sensibilisation sur son cycle de vie. Ce projet collectif s’appuie sur la force vive de plusieurs gens novateurs ayant tous pour souhait de mettre leurs compétences au profit d’une cause et de devenir de véritables acteurs de changement au niveau entrepreneurial et local.

Des méthodes inefficaces

Depuis les débuts de la production massive de polymères plastiques, vers le milieu du 20e siècle, ces matières sont très peu recyclées. Encore aujourd’hui, malgré les progrès technologiques, on estime que seul 9% du plastique est recyclé au Canada, alors que nous en produisons plus de 3 milliards de tonnes annuellement. Un tiers des produits fabriqués à partir de polymères plastiques est dédié à des usages uniques, tels que le sac d’épicerie ou encore la fameuse bouteille d’eau.

Alors pourquoi le recyclage est aussi peu efficace ? Il existe plusieurs raisons et nous partageons tous la responsabilité d’améliorer cette pratique. Voici les éléments principaux rendant le recyclage si difficile et auxquels nous avons décidé de nous attaquer :

  • Éco-conception, mais où es-tu ? Les produits sont généralement développés selon une longue liste de critères, mais ils prennent rarement en compte la facilité de leur recyclage en fin de vie. En effet, il n’est pas rare qu’un emballage ou un produit soit un agglomérat de différents plastiques, papiers, métaux et autres matériaux qui le rendent hasardeux et coûteux à recycler. Jusqu’à ce jour, les fabricants n’ont pratiquement aucun compte à rendre en ce qui concerne la gestion de leurs produits en fin de vie.
  • J’espère que ça se recycle ! Les anglophones appellent ce phénomène le « Wish-Cycling ». Dotés de toutes les bonnes intentions du monde, nous déposons des objets au recyclage, mais il arrive que certains de ces déchets ne soient pas toujours acceptés. Il faut savoir que les recycleurs n’acceptent pas systématiquement tous les produits recyclables… En cas de doute, il est nécessaire de se renseigner auprès de votre municipalité. Ce n’est pas un processus facile. Prenons pour exemple une boite de carton. En principe, celle-ci est recyclable, mais si elle est trop souillée, elle ne pourra plus être recyclée; mieux vaut l’envoyer au compost!
  • De tout et n’importe quoi, en veux-tu, en voilà des tonnes ! Les centres de tri et les recycleurs sont soumis à un stress énorme lié à notre consommation. Plus nous consommons, plus nous produisons de déchets. Le rythme d’arrivée des déchets en est donc impacté et la tâche est complexifiée par le processus de tri. Pris entre l’arbre et l’écorce, ils sont forcés de conserver un débit élevé, au détriment de l’efficacité du tri.
  • Ce n’est pas grave ! Je vais en acheter un autre. Obsolescence programmée, piètre qualité, difficulté à réparer… Ce sont toutes des raisons qui nous poussent à devoir remplacer un objet qui pourrait être réparé. Ce n’est pas nouveau, ni exclusif au plastique. Les produits ont généralement une durée de vie moins longue qu’il y a 30 ou 50 ans. Si vous ne remplaciez jamais vos produits, des entreprises seraient obligés de fermer… selon le modèle capitaliste dans lequel nous vivons. En ce sens, on peut dire que les déchets rapportent de l’argent.

La crise du recyclage de 2017 … à aujourd’hui

Alors que les signaux d’alertes, précurseurs d’une crise environnementale déjà bien entamée, se succèdent à un rythme croissant et gagnent de plus en plus de force, les limites de la mondialisation et le déséquilibre entre pays développés et les pays en voie de développement deviennent incontestables. L’industrialisation, la société de consommation et la surproduction ont pourtant enduré de nombreuses crises depuis plus de 150 ans.

C’est maintenant au tour de l’industrie du recyclage de connaitre un rude revers. En 2017, la Chine, principal acheteur des matières résiduelles des pays membres du G7, revoit ses critères sévèrement à la hausse. La presque totalité des matières plastiques ainsi que certains produits électroniques et métaux se voient refuser l’accès à ce marché, jusqu’à maintenant salvateur pour nos entreprises. À eux seuls, la Chine et l’État insulaire d’Hong Kong ont acheté près de 60% du plastique post-consommation des pays membres du G7 lors de la première moitié de l’année 2017.

L’occident peine à trouver des solutions durables; la mouvance actuelle qui consiste à envoyer nos déchets dans des pays encore moins bien outillés que la Chine pour traiter ces milliards de tonnes de matières ne fonctionne pas.

Cette idée qui germe en 2019

Malgré tous les regards et la couverture médiatique, la crise ne s’est pas résorbée… loin de là ! C’est en 2019 que germe l’idée d’une solution locale, équitable et durable, dans l’esprit de Francis Gagnon, alors étudiant au baccalauréat à l’Université Laval. Il ne lésine pas à consulter la littérature scientifique et à s’entourer de personnes aux horizons divers permettant de développer un projet collectif au potentiel énorme.

Anecdote

À l’été 2018, Isabeau Meernout et ses collègues participant à un « Start-Up Weekend » à Trois-Rivières, imaginent un projet significativement semblable partageant le même nom « Pratico Plastique ». Ce nom sera pourtant proposé par la communauté universitaire sans même qu’ils connaissent l’existence de ce premier projet. Isabeau et Francis feront connaissance lors d’un événement organisé par Espaces d’initiatives à l’automne 2019. Ces deux esprits bouillonnants d’innovations travailleront ensuite pour concrétiser leur vision commune.

L’idéation : Un processus de longue haleine (Février 2019 à Mai 2020)

Les nombreuses personnes ayant participé au projet en offrant leurs commentaires, appui, problématiques, visions et conseils ont été d’une aide incommensurable. Les nombreux étudiant.e.s, chercheur.e.s, professionnel.le.s et organisations ont permis de structurer et propulser ce projet. De fait, la participation active de SISMICLe Chantier de l’économie sociale, la CDEC et la CDRQ ont permis de faire la lumière sur l’entrepreneuriat collectif ainsi que sur les bienfaits de l’innovation sociale.

Le lancement

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